L’UNSA Fonction publique a voté contre le report d’un an de PPCR et contre le texte sur la CSG car celui-ci ne permettra ni un gain de pouvoir d’achat, ni la compensation intégrale sur la durée des 1,7% de hausse lors du Conseil Commun de la Fonction Publique du 8 novembre.
L’UNSA Fonction publique avait décidé de participer au Conseil Commun de la Fonction Publique (CCFP) après avoir symboliquement boycotté la première réunion prévue. Pourquoi ?
Depuis plusieurs mois, les décisions prises par le gouvernement sont autant de signaux négatifs :
- Jour de carence ;
- Gel de la valeur du point d’indice pour 2017 et pour 2018 ;
- Hausse de la CSG non compensée intégralement sur la durée et sans gain de pouvoir d’achat ;
- Report d’un an de la mise en œuvre du protocole PPCR (Parcours Professionnels Carrières et Rémunérations) malgré l’engagement de poursuivre sa mise en œuvre sur la durée du quinquennat.
Après la mobilisation du 10 octobre, après le rendez-vous salarial du 16 octobre, après la réunion du 24 octobre, le CCFP pouvait être pour le gouvernement l’occasion d’inverser le sens de ses décisions. C’était toute la raison des amendements que l’UNSA Fonction publique a portés.
L’évolution de la rémunération des agents publics en 2018 sera négative, compte tenu de la hausse des cotisations retraites prévue le 1er janvier.
L’UNSA estime qu’en ne modifiant pas les projets de texte à l’ordre du jour, portant sur le report de PPCR et sur la compensation de la CSG, le gouvernement a choisi de ne pas reconnaître le travail des agents publics. Il ne respecte pas la promesse du Président de la République alors candidat concernant le gain de pouvoir d’achat lié à la hausse de la CSG. Il remet en question la parole de l’Etat alors que le précédent Premier Ministre avait pris la décision d’appliquer le protocole PPCR.
Ces décisions se sont traduites par un rejet unanime des textes par toutes les organisations syndicales.
Le début du quinquennat d’Emmanuel Macron sera marqué par une forme de rupture de confiance entre les 5,4 millions d’agents et l’exécutif.
Ce choix du gouvernement est, pour l’UNSA, une erreur politique.
Toutefois, le rôle du CCFP est d’être un lieu de dialogue social auquel l’UNSA Fonction publique est particulièrement attachée. L’UNSA a donc déposé et défendu de nombreux amendements qui se proposaient tous d’améliorer la situation ou le droit des agents. Plusieurs d’entre eux ont été votés dont certains amélioreront les modalités de calcul de l’indemnité compensatoire de la CSG.
L’UNSA Fonction Publique continue d’agir pour la défense des agents.