ROUVROY
Perception : les opposants ont occupé les locaux jusqu’à 18h
Ce jeudi, au terme d’une journée d’occupation, les opposants au projet de fermeture de la perception ont obtenu une rencontre avec le sous-préfet et la direction départementale des finances publiques (DDFP) la semaine prochaine.
Par A.M. | Publié le 07/09/2017 (Voix du Nord)
Il aura fallu que le sous-préfet Nicolas Honoré s’en mêle, en fin d’après-midi, et s’engage par écrit à organiser une réunion mercredi prochain en sous-préfecture de Lens, pour que l’occupation des locaux de la perception, entamée le matin à 9 h, soit levée. Le bras de fer aura donc duré près de 9 h ; le mail de la délivrance est arrivé à 17 h 48 dans la boîte de la maire de Rouvroy, Valérie Cuvillier. « Sinon, on était prêts à dormir là, c’est pas un problème, on a l’habitude ! » plaisantaient quelques élus communistes.
Au fil de la journée
L’occupation a débuté à 9 h ce jeudi matin, tandis qu’à Arras, au siège de la DDFP, devait démarrer un comité technique (CT). Ordre du jour ? La validation de la fermeture de la perception de Rouvroy (une manifestation avait déjà été organisée lundi matin sur le marché). Très rapidement, Michel Roulet, directeur départemental des finances publiques, fait savoir que le CT est suspendu et qu’il se met en route pour venir rencontrer les manifestants. À son arrivée à Rouvroy, une réunion a été improvisée dans les locaux de la perception, à la sortie de laquelle, chacun campant sur ses positions, l’occupation a repris. Jusqu’à l’intervention du sous-préfet et l’annonce d’une nouvelle réunion mercredi prochain. Si la guerre contre la fermeture n’est pas gagnée, c’est toutefois une belle bataille qui a été remportée, d’autant que dans l’après-midi, on apprenait que le comité technique qui avait repris avait finalement décidé de reporter sa décision à la semaine prochaine.
Pour mémoire, la DDFP a annoncé en juillet que le poste de Rouvroy allait fermer et qu’à compter du 1er janvier 2018, les contribuables devraient aller à Vimy.
Huit communes dépendent de la perception de Rouvroy, soit quelques dizaines de milliers de personnes, dont une part non négligeable n’a pas de moyen de locomotion.
File d’attente
Sans compter les habitants de Méricourt et Billy-Montigny qui normalement dépendent de Lens mais qui viennent systématiquement au poste de Rouvroy. « Et on voit bien qu’il y a de l’activité, regardez, depuis ce matin ça n’arrête pas » arguait une manifestante. De fait, tandis que les manifestants rencontraient la DDFP, il y a eu jusqu’à trois personnes en file d’attente dans le petit hall d’entrée. Qui pour payer une amende, qui pour chercher un renseignement auprès des agents, qui pour se faire expliquer un formulaire… Et la plupart étaient venus… à pied !
Ce jeudi soir, un peu avant 18 h donc, les manifestants ont levé le camp… jusqu’à la réunion de mercredi prochain. Et si ça ne donne rien ? « On reviendra, et on s’installera là. »