Télétravail : un déploiement à nouveau retardé
Lors de ce groupe de travail, l'administration nous a présenté le bilan de l'expérimentation du télétravail et les suites envisagées.
L'UNSA DGFIP a réaffirmé son attachement à ce dispositif très attendu par de nombreux collègues. Il s'agit d'un réel outil pour améliorer concrètement les conditions de vie au travail des agents et leur permettre de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle.
Tout au long de ce groupe de travail l'UNSA DGFIP n'a eu de cesse de défendre le télétravail contre la volonté affichée de deux organisations syndicales contestataires de ne pas voir le télétravail se mettre en place à la DGFIP. Nous nous interrogeons sur la volonté de ces deux organisations à œuvrer pour l'amélioration des conditions de vie au travail des agents.
Contrairement à ce qu'elles affirment, le télétravail ne va pas détruire les collectifs de travail. Il ne viendrait à l'idée de personne de faire ce genre de réflexion concernant le temps partiel qui a des conséquences similaires (un agent absent une journée du service). Le télétravail ne désorganise pas le service. Il permet au contraire de repenser l'organisation du service aux bénéfices de l'ensemble des agents.
L'administration a présenté un bilan qui montre à la fois que les agents télétravailleurs et leurs chefs de service sont satisfaits de cette expérimentation. Celle-ci a pris du retard lors de son lancement car il a notamment fallu résoudre des problèmes d'accessibilité à certaines applications.
Les agents expérimentateurs indiquent que le télétravail permet une diminution de la fatigue et du stress liés au temps de transport conjuguée à un environnement de travail préservé des sollicitations professionnelles permettant ainsi un exercice plus serein et plus efficace des activités confiées à domicile. La majorité ont choisi une journée de télétravail par semaine.
Cependant, pour des raisons techniques (capacité des réseaux informatiques), il n'est pas possible de déployer le télétravail dès le début de l'année 2018. Les services informatiques de la DGFIP travaillent sur ce sujet qui devrait être résolu d'ici la fin du premier semestre 2018.
En attendant, l'administration a décidé un élargissement de la préfiguration à 150 nouveaux télétravailleurs dans 10 nouvelles directions (Bas Rhin, Seine Maritime, Ille et Vilaine, Dircofi Ouest, Ardèche, Vaucluse, Corse du Sud, Gironde, Vienne et Gers). Ce qui porte le nombre de télétravailleurs à 300.
Le critère déterminant dans le choix des volontaires télétravailleurs a été le temps de transport. L'UNSA DGFIP a rappelé que, lors du déploiement, ce n'est pas ce seul critère qui devrait être pris en compte pour accorder le télétravail à un agent. En effet, tout agent, dont les activités sont ouvertes au télétravail et qui sait faire preuve d'une autonomie suffisante dans son travail, doit pouvoir bénéficier du télétravail. Nos équipes locales seront vigilantes sur ce principe.
L'administration nous a indiqué que le guide du télétravail à l'intention des chefs de service était en cours de réécriture pour intégrer des fiches pratiques élaborées pour améliorer le pilotage et le suivi des agents en télétravail. Un référent télétravail sera nommé dans chaque direction.
Un module de e-formation est également en préparation par l'IGPDE. Il sera obligatoire pour les télétravailleurs et leurs chefs de service. Il aura pour objectif de rappeler le cadre réglementaire, les enjeux du télétravail, les modalités de mise en œuvre. Il rappellera également quelques règles en matière de sécurité informatique et de déontologie. Cette formation viendra en complément de l'entretien obligatoire prévu entre le chef de service et le télétravailleur au cours duquel l'ensemble du dispositif est expliqué et les termes de la convention sont discutés (horaires de travail, jour(s) de la semaine télétravaillé(s), matériel informatique, …).
L'administration a indiqué que les agents télétravailleurs qui disposaient de titres restaurants continueront à en bénéficier au titre de leur journée de travail à domicile.
L'administration nous a transmis une liste de près de 200 applications ouvertes au télétravail, y compris Iliad et bientôt Medoc. Il semble que, pour des raisons de sécurité, l'application Chorus ne puisse être ouverte au télétravail. Des réflexions vont être menées pour examiner l'organisation du travail au sein des services qui utilisent Chorus afin de voir s'il n'est pas possible de définir des tâches qui ne soient pas de la saisie directe dans l'application et qui pourraient donc être réalisées par télétravail.
Pour l'UNSA DGFIP, l'administration doit tout mettre en œuvre pour que le télétravail soit accessible à l'ensemble des agents de la DGFIP le plus rapidement possible. Cependant, il semblerait, aux vues des contraintes techniques, que ce déploiement ne pourrait pas intervenir avant le second semestre 2018.
L'administration s'est engagée à faire un bilan complet de la préfiguration du télétravail avant la fin du premier trimestre 2018.
L'UNSA DGFIP continue de travailler pour que ce dispositif, qui est un outil concret d'amélioration des conditions de vie au travail des agents, soit mis en place dans les meilleurs délais.