La DGFiP Principale cible du gouvernement pour supprimer des emplois !
En cette fin d’année 2017, le vaste plan de restructurations et de fermetures de services se poursuit à la DGFiP.
Tous les départements et toutes les directions sont concernés.
Le réseau se contracte à vitesse grand V !
La Direction Générale s’emploie à participer le mieux qu’elle peut aux grandes orientations du président Macron : réduire de 50 000 emplois la fonction publique d’Etat en 5 ans sans toucher aux ministères prioritaires : défense, justice, police et éducation.
Légère accalmie avant l’orage !
Pourtant la loi de Finances pour 2018 prévoit une légère diminution des suppressions d’emplois à la DGFiP probablement justifiée par le passage au PAS (Prélèvement à la Source) qui interviendra au 1er janvier 2019.
Au total, ce sera 1648 suppressions de postes en 2018 à la DGFiP.
Mais des bruits venant des cadres supérieurs indiquent que la DGFiP sera à partir de 2019 la principale cible du gouvernement pour supprimer ces 50 000 emplois.
Si cela se confirme, nous serons en face d’un plan social sans précédent à la DGFiP.
Postes et missions seront liquidés sur l’autel de la rigueur budgétaire et du libéralisme.
L’UNSA DGFiP s’opposera à cette programmation funeste pour nos emplois et nos missions de service public.
Le Comité Action Publique 2022
Lancé officiellement le vendredi 13 octobre 2017 par le Premier ministre, le « Comité action publique 2022 » ou « CAP 22 » mène une réflexion d’ensemble sur la transformation de l'administration. Trois objectifs principaux sont affichés : améliorer la qualité de service rendu à l'usager, optimiser les conditions de travail pour les agents et réaliser des économies d'ici à 2022.
Ainsi, tout est dit, le but ultime est de réaliser des économies en dématérialisant et en optimisant la gestion des ressources humaines. Ce comité est une machine de guerre contre le service public et plus généralement le statut général de la Fonction publique.
Pas besoin d’être clairvoyant pour comprendre cela, il suffit de regarder la composition dudit comité, regroupant principalement des hauts-fonctionnaires et des hommes d’affaire connus pour leurs idées anti Fonction publique.
Ce nouveau gouvernement fait des choix funestes pour le service public.
Le ministère des finances n'est toujours pas prioritaire ! Nous devrons nous serrer la ceinture avec la bénédiction de l'opinion publique.
Même la fierté qu'éprouvaient les agents de la DGFIP pour leurs métiers est entamée ! Pourtant, la qualité de l'accueil est reconnue par tous les contribuables.
Aujourd'hui, c'est le professionnalisme et le sens très élevé du service public des agents qui permettent aux services de fonctionner. Mais pour combien de temps encore.
La DGFIP est proche du burn out !
L’UNSA DGFiP ne peut que dénoncer cette mascarade de forum sur l’action publique que représente CAP 22.
Il s’agir en réalité d’un prétexte pour élaborer un vaste plan de désengagement de l’Etat au niveau des missions de service publique.
Une révolution numérique
La révolution numérique est en marche et la DGFIP doit s'adapter et utiliser ces nouveaux canaux d'information et de contact pour offrir de nouveaux services aux usagers. Mais cela ne doit pas se faire contraint et forcé. Aujourd'hui, la DGFIP est dans la réaction, sans peser les conséquences à long terme des choix qui sont faits.
Cette mutation numérique impose une technicité toujours plus grande aux agents. Tout cela sans aucune reconnaissance indemnitaire et dans un contexte de suppressions d'emploi et donc d'une augmentation de la charge de travail.
Il est temps pour la DGFIP de faire une véritable revue des missions et d'en tirer toutes les conséquences, notamment sur le plan indemnitaire et sur les carrières.
Concernant le PAS, sa confirmation pour 2019 n’est pas pour nous une bonne nouvelle. Ce sont les agents de la DGFIP qui vont devoir assurer le service après-vente, notamment les services d’accueil en général et le SIE en particulier concernant le suivi du recouvrement.
Il est clair que dans le contexte actuel cela risque de se faire dans la douleur.
C'est pourquoi, lors de notre rencontre avec le Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, nous avons réclamé l'arrêt des suppressions d'emploi pour pouvoir faire notamment face au pic de charge en 2018 et 2019 et aux charges induites que va inévitablement générer cette réforme par la suite.