A l’occasion de son audition sur le plan d’économies par la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, notre ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin est intervenue sur les 3000 suppressions de postes annoncées dans la fonction publique d’État en 2026.

Elle a précisé que la DGFiP sera « de nouveau mise à contribution avec 550 emplois en moins en 2026 ».

D’après la ministre, ces nouvelles 550 suppressions de postes s’inscrivent dans un plan triennal de 1700 surpressions de postes sur 2025, 2026 et 2027. Il resterait donc ensuite 600 suppressions de postes en 2027.

La réaction de la Fédération UNSA Finances :

Malgré le rôle central de la DGFiP, mais aussi celui d’autres directions du ministère, dans le redressement économique et financier de la France, ce gouvernement, comme les autres précédemment, continue de vouloir dégraisser des services qui sont déjà à l’os et n’arrivent plus à exercer correctement leurs missions.

Ce dernier constat a même été validé dans une note interne au ministère concernant la revue des missions.

Nous l’avons rappelé à plusieurs reprises : les ambitions de ce gouvernement en termes de recherche de la fraude et de recouvrement ne pourront mener nulle part s’il continue sa politique de démolition des services.


Notre fédération UNSA Finances ne peut admettre ces plans de suppressions d’emplois, totalement déconnectés des réalités des services. De plus en plus d’agents et de cadres perdent le sens du travail, leur conscience professionnelle, et maintenant leur santé.

Dernièrement, le ministre de l’Économie, Eric Lombard, a nié toute incidence de l’organisation du travail et des charges de travail sur les suicides et tentatives de suicide qui ont eu lieu à la DGFiP. Il a tout balayé d’un revers de manche, sans aucune considération ou empathie envers les victimes et leurs familles.

Encore une fois, « Circulez, il n’y a rien à voir », rien à éclaircir, rien à analyser, à discuter, continuons le « business as usual » !

On ne peut plus séparer les suppressions d’emplois massifs et les conséquences sur la santé mentale des agents ! 

La santé au travail, mais surtout la question de la santé mentale, prend depuis quelques années une place centrale dans les arrêts maladie.

On ne peut déconnecter la problématique de la santé mentale de l’organisation du travail, des charges de travail, du sens du travail et du manque de reconnaissance professionnelle.

Les suppressions d’emplois, les suppressions de sites, de services, les réorganisations, les vacances d’emplois, le manque de perspective de carrière, le gel des rémunérations, la violence et le manque de sécurité dans les accueils du public, etc , tout cela concourt à une détérioration des conditions de travail et au mal-être de nos collègues dans l’ensemble des directions du ministère.

En administration centrale comme dans d’autres périmètres, les suicides, les cas de harcèlement moral, les burn-out, les managements toxiques, sont en hausse.

Il est maintenant urgent que le ministère mette ce sujet sur la table.

Nous ne voulons pas voir nos services sombrer dans la crise vécue à France Telecom dans les années 2008-2009, où 35 salariés avaient mis fin à leurs jours.

La FNATH, Association des accidentés de la vie, a publié en mai dernier un article qui alertait sur le retour des anciennes pratiques d’Orange et les cas de suicides qui augmentaient de nouveau. Ces pratiques, les voici :

  •     Réorganisations incessantes des services
  •     Suppressions de postes
  •     Perte de sens au travail
  •     Surcharge chronique.


    Çà ne vous rappelle rien ?

    Bien sûr, nous sommes conscients que les suicides et tentatives de suicide sont dues à des causes multifactorielles, personnelles et professionnelles. Mais nous savons aussi, par notre pratique syndicale de proximité, qu’un nombre croissant de nos collègues subissent et supportent de plus en plus mal les conséquences des décennies de réorganisation de leurs services et de non renouvellement de leurs collègues qui partent en retraite.

Suicides, mal-être, la souffrance au travail, le burn-out, parfois l’isolement et le découragement, existent bel et bien dans les services de notre ministère. N’en déplaise au ministre de l’Économie !

L’UNSA Finances luttera contre ces suppressions d’emplois et contre la volonté de mettre la question de la santé mentale, déclarée grande cause nationale de l’année 2025, au placard.

 

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